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Assoiffé de sang, le groupe des tueurs S.S. qui avait massacré tous les hommes se trouvant dans la maison Desramault, se retournait alors vers un baraquement proche habité par Mme Vve Amiaux.

Outre celle-ci, il y avait un garde des mines de Liévin M. Gaspard Dautriche avec sa femme et sa fille et un réfugié belge. «Ils vont te tuer, caches toi» avait dit la jeune fille à son père. Celui-ci s’enfonça alors dessous un lit, première cachette précaire s’offrant à sa vue. Les S.S. ne tardèrent pas à entrer en vociférant.

Le civil belge fut empoigné brutalement, emmené dans le petit jardin de fleurs faisant face au baraquement et immédiatement abattu. On a jamais su son nom. Les Allemands lui avaient probablement dérobé son portefeuille.

Entre temps un S.S. avait découvert M. Dautriche et l’avait tiré par les pieds hors de sa cachette. Il fut emmené lui aussi dans le jardin avec sa fille se traînant à son cou.

La jeune fille supplia en pleurant qu’on lui laisse son père. Brutalement, insensibles à toute pitié, les assassins S.S l’écartèrent et abattirent froidement le malheureux Dautriche au milieu de cris n’ayant plus rien d’humain des deux femmes horrifiées.

«Séparez les hommes des femmes nous allons fusiller les hommes»

Sorti sous la menace des mitraillettes et des grenades de l’abri derrière sa maison voisine du baraquement habité par sa mère, M. Léon Amiaux qui avait été prisonnier en Allemagne en 1914, avait compris la terrible phrase. Des personnes se trouvant avec lui et sa famille : Gustave Leriche (son père) quatre belges avec leurs femmes et leurs enfants n’ayant rien compris de l’ordre bizarre lancé par un grand hitlérien à l’aspect terrifiant, restaient les bras levés sous la menace des armes sans connaître l’émotion étreignant M. Amiaux.

Celui-ci regardait sa femme qui elle aussi avait compris, puis reprenant ses esprits il s’adressa au S.S. qui avait prononcé les terribles paroles.

«Pourquoi allez vous nous fusiller» dit-il en allemand ; il n’y a pas de soldat parmi nous et nous n’avons pas d’armes! Puis en français il intima l’ordre à ses compagnons de retourner leurs poches où il n’y avait pas le moindre canif.

Cette façon d’agir dérouta quelque peu les S.S. qui continuèrent à parlementer avec M. Amiaux. Celui-ci leur offrit de visiter la maison pour constater, comme ils le demandaient, qu’aucun soldat ne s’y cachait. Un nazi fit alors sauter une porte à coups de crosse et visita rapidement les diverses pièces de la maison où il n’y avait personne.

Seconde Guerre Mondiale - Non ! Plus Jamais ça

                                         "Notre souci a été de retracer fidèlement ces événements, là où la chose s’est avérée possible et sur une synthèse des articles de presse parut depuis ces événements."

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