Il est 17 h 30, outre les balles tirées par les fantassins français et anglais, les premiers obus des batteries de 75 anglaises, installées à Lacouture, ont commencé à tomber dans les positions allemandes.
L’un des projectiles a éclaté sur le toit de la maison de M. Bouchez, qui décide de mettre les femmes et les enfants à l’abri.

Pour ce, aidé de son beau-père M. Maurice Cléret, de son oncle M. Emile Gourdin et de son beau-frère M. Alcide Noulette, réfugiés chez lui avec leurs femmes et leurs enfants, il établit rapidement dans la cave où il y avait un peu d’eau un plancher à l’aide de chevrons se trouvant dans la cour.
L’installation est vite effectuée et les femmes descendent, pendant que les hommes leur passent de mains en mains, par l’entrée de la cave, les enfants apeurés.

Tout à coup, le drame de précipite. Alors que M. Bouchez vient de descendre à la cave avec son dernier-né, âgé de quelques mois, plusieurs coups de feu claquent.

Par le carreau d’une fenêtre, qu’il a brisé, un des S.S. qui ont pris position le long de la voie ferrée proche, vient d’assassiner à coups de revolver les trois hommes qui se trouvaient encore dans la cuisine.
MM. Alcide Noulette, Emile Gourdin et Maurice Cléret, tombent mortellement frappés sans avoir pu esquiver le moindre geste de défense ou de protection.

Seconde Guerre Mondiale - Non ! Plus Jamais ça

                                          "Notre souci a été de retracer fidèlement ces événements, là où la chose s’est avérée possible et sur une synthèse des articles de presse parut depuis ces événements."