L’assassin nazi (un individu d’une trentaine d’années de taille moyenne à la figure rougeaude, qui devait encore commettre d’autres crimes comme on le verra par la suite) entra alors dans la maison en compagnie d’un autre S.S.

Revolver au poing, il s’approcha de l’entrée de la cave où les épouses des massacrés criaient et pleuraient de douleur. M. Auguste Bouchez avait eu juste le temps avec son jeune fils qu’il tenait toujours dans ses bras, de s’accroupir au pied de l’escalier qu’il venait de descendre. Il aperçut les bottes de l’Allemand, qui, se rendant compte qu’il y avait de l’eau dans la cave et croyant n’avoir à faire qu’à des femmes et des enfants, hésita de descendre.

« si encore oune civil, tous capout », dit-il à Mme Noulette, qui, tant bien que mal essayait de lui faire comprendre qu’il n’y avait que des femmes et des enfants.

Pensant que le nazi allait mettre sa menace à exécution s’il était découvert, M. Bouchez fit alors le geste de se lever pour remonter. Sa femme, qui était à ses côtés l’en empêcha. L’Allemand s’en fut alors sans pousser plus avant sa visite.

Seconde Guerre Mondiale - Non ! Plus Jamais ça

                                            "Notre souci a été de retracer fidèlement ces événements, là où la chose s’est avérée possible et sur une synthèse des articles de presse parut depuis ces événements."