Après leurs abominables crimes à la maison Logie, les deux S.S. dont nous avons relaté les sanglants, ne s’estimèrent sans doute pas encore satisfaits dans l’accomplissement de leur sinistre besogne. Continuant à remonter la rue du Beau Marais vers la gare de Beuvry, ils visitèrent probablement au passage, une petite maison située à gauche un peu en retrait de la rue, habité ordinairement par M. Coubronne, où il n’y avait heureusement personne. A 50 mètres au-delà sur la droite, ils pénétrèrent dans la maison habitée par Henri Motte, un vieillard de 63 ans et sa femme. Deux ménages de réfugiés y logeaient également la fille du locataire et son mari, M. Jules Raoul et un couple belge.

Quand les nazis pénétrèrent dans les lieux, tout le monde se trouvait à l’abri dans un blockhaus de l’autre guerre, situé dans la cour de l’habitation. Là aussi les S.S. ne tardèrent pas à faire état de leur sinistre savoir-faire. Amenés au milieu de la cour, les trois hommes y furent lâchement abattus, sous les yeux horrifiés de leurs épouses. Les nouveaux crimes accomplis, les deux bandits mirent le feu à la maison et «pour faire disparaître toute trace de leur crime» comme le déclara le S.S. qui parlait le français, à Mme Raoul, ils répandirent des pastilles incendiaires sur les cadavres auxquels ils mirent le feu.

Mrs RAOUL et MOTTE

Seconde Guerre Mondiale - Non ! Plus Jamais ça

                                           "Notre souci a été de retracer fidèlement ces événements, là où la chose s’est avérée possible et sur une synthèse des articles de presse parut depuis ces événements."