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La bataille pour la traversée du canal autour du pont de Gorre faisait rage depuis 16 heures et des assassinats de civils avaient déjà eu lieu dans cette partie centrale du front allemand sur Beuvry. Dans un prochain article, nous relaterons l’essentiel du déroulement de cette bataille, où soldats et officiers français et anglais, firent preuve d’un bel héroïsme face aux assauts de l’ennemi de beaucoup supérieur en nombre et en matériel.

Les habitants des fermes et des maisons situées en bordure de la rue du Beau Marais, à proximité de l’actuel square des Martyrs du Quesnoy, s’étaient mis à l’abri dans les caves. Dans le feu de la bataille il semble que les Allemands qui subissaient de lourdes pertes, n’avaient pu visiter toutes les maisons en arrivant sur les lieux. Ce n’est que vers 18 heures que les civils logeant dans les fermes Clément, Duterriez, Pruvost, la maison Masse furent expulsés des caves par les S.S. qui agirent avec leurs brutalités coutumières, mitraillettes et grenades prêtes à entrer en action.

Mme veuve Masse qui ne sortait pas vite assez au gré des hitlériens fut tuée à coup de grenades dans sa cave. Tout le reste de la population de l’endroit, les familles Clément, Duterriez, Pruvost et de nombreux réfugiés belges, au total une quarantaine de personnes, hommes femmes et enfants, furent alignés les bras en l’air contre le mur de la maison faisant vis à vis à la ferme Clément.

Après de longues minutes passées dans cette position, en face des armes allemandes, les hommes furent mis à part.

Il y avait là MM. Gustave Clément, Fidèle Duterriez, Charles Pruvost et quinze réfugiés belges.

Entre-temps, la veuve de Bénoni Logie, lâchement assassiné quelques instants auparavant avec cinq autres membres de sa famille, avait pu en passant sur la route, mettre Mme Clément au courant du terrible massacre.

Alignés face aux mitraillettes allemandes, les 18 hommes s’attendaient à être fusillés, quand une voiture s’arrêta sur la route proche. Un officier S.S en descendit et donna l’ordre de faire partir tout le monde en direction du bois. M. Clément et ses 17 compagnons l’avaient échappé belle. Quelques instants plus tard, la ferme et l’habitation de M. Clément flambaient. Tueurs et incendiaires, les S.S. avaient en quelques minutes, réduit à néant le produit des dures et longues années de travail d’une laborieuse famille.

Seconde Guerre Mondiale - Non ! Plus Jamais ça

                                        "Notre souci a été de retracer fidèlement ces événements, là où la chose s’est avérée possible et sur une synthèse des articles de presse parut depuis ces événements."

 

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