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La veille de l’arrivée des Allemands, les occupants du café Valéry situé place du Quesnoy (aujourd’hui square des Martyrs), furent tout à coup secoués par une explosion survenue dans un des buissons entourant la chapelle caveau de la famille Gosse de Gorre, voisine de la maison. Immédiatement sorti, M. Valéry fut très intrigué, avec les personnes présentes accourues au bruit, de constater que des cartes de visite voltigeaient à travers la fumée provenant de l’explosion.

Sa surprise fut encore plus grande quand poussant plus loin ses investigations, il trouva un coffret métallique encore noir de fumée qui, muni à l’intérieur d’un dispositif d’horlogerie (une sorte de montre que l’intéressé a encore en sa possession) qui venait en explosant d’ameuter le quartier. Parmi les papiers projetés hors dudit coffre figurait un plan détaillé des lieux, muni de signes conventionnels.

Probablement déposée à cet endroit convenu par un agent la cinquième colonne, cette sorte de boîtes aux lettres explosive devait renseigner les Allemands dès leur arrivée. Est-ce que l’explosion se produisit trop tôt, ou que l’avance allemande ne s’opéra pas suivant les prévisions de l’état major de la VEHRMACHT ?
Toujours est-il que le précieux papier ne tomba pas aux mains de l’ennemi. M. Flavien Martin habitant du quartier s’offrit à aller le porter à l’état-major français installé à Béthune. Mais il n’y avait déjà plus personne et le plan fut caché en lieu sur.

Dans l’après midi deux officiers « anglais » arrivèrent sur les lieux à motocyclette et fouillèrent le buisson où se trouvait précédemment le coffret explosif. En mauvais français, ils interrogèrent Mme Valéry. Celle-ci ayant engagé la conversation en anglais, ils ne purent lui répondre, se voyant démasqués, les deux espions nazis repartirent en direction de Béthune. Mais les époux Valéry n’étaient pas au bout de leurs surprises et de leurs émotions et la journée du lendemain devait être pour eux une suite d’heures terribles qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.

L'arrivée des Allemands au Quesnoy


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M et Mme VALERY


Il était environ 14 h 30 quand dans la cuisine du café où ils venaient de prendre leur repas, M. et Mme Valéry réunis avec leur voisin M. Lenière, un ménage de réfugiés Béthunois, les époux Carlier et leurs deux jeunes enfants aperçurent plusieurs side-cars allemands arrivant sur place. Le motocycliste nazi qui menait le groupe s’engagea à vive allure sur la route menant au pont de Gorre, lequel avait sauté quelques heures auparavant. Ne s’étant pas aperçu à temps de la chose, l’Allemand devait s’écraser avec sa machine sur la voie ferrée Béthune Lille.

Les mitrailleuses françaises et anglaises installées de l’autre côté du canal entrèrent aussitôt en action et fauchèrent la quasi-totalité des occupants des side-cars.

Les balles arrivant dans la façade du café, les sept habitants de l’endroit décidèrent de descendre à la cave sans plus attendre. Ils devaient y vivre jusqu’au lendemain matin, de longues heures d’épouvante.

Seconde Guerre Mondiale - Non ! Plus Jamais ça

                                    "Notre souci a été de retracer fidèlement ces événements, là où la chose s’est avérée possible et sur une synthèse des articles de presse parut depuis ces événements."

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