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Passant par derrière pour se mettre à l’abri des balles françaises et anglaises sifflant sans discontinuer, les S.S. arrivés sur les lieux pénétrèrent dans le café épicerie Valéry qu’ils s’empressèrent à mettre à sac. Montant au premier étage, ils lancèrent des grenades dans les chambres pendant qu’en bas une mitrailleuse était mise en batterie à la fenêtre de la salle du café.

Pendant ce temps dans la cave, trois hommes deux femmes et deux enfants, vivaient dans l’anxiété, se demandant quel sort leur était réservé.

Tout à coup la porte s’ouvrit. M. Paul Carlier, s’engageant dans l’escalier, les bras en l’air, cria au S.S. qui encadrait l’entrée «camarades civils»-«nicht camarades» répliqua le nazi qui lâcha aussitôt un coup de fusil dont la balle traversant la cuisse de M. Carlier alla par ricochet frapper Mme Valéry à la jambe gauche. Presque aussitôt deux grenades éclatèrent dans un fracas infernal. Tous les occupants de la cave furent atteints par des éclats qui ne causèrent dans l’ensemble que des blessures légères. (l’escalier tournant en spirale en formant ainsi un pare éclats).
Mme Valéry avait été néanmoins sérieusement atteinte au côté et à la jambe gauche.


  Une nuit d'épouvante

Refermant alors la porte de la cave dont il croyait avoir massacré les occupants, le S.S. était reparti à d’autres occupations. La mitrailleuse allemande installée dans le café, tirait sans discontinuer et à la fusillade se mêlaient les éclatements des obus anglais tombant dans les positions récemment occupées par les hitlériens.

Nous avons vécu des heures épouvantables, nous ont confié M. et Mme Valéry. La nuit venue les éclatements des obus allemands alternaient avec les cris des allemands blessés allongés dans le coin du café et dans les taillis voisins.

«Sanitare, sanitare» criaient sans cesse les blessés qui malgré leurs appels ne recevaient aucun secours. Dans le feu de la bataille les nazis ne prenaient même pas le temps de s’occuper de leurs propres blessés.

Dans la cave, Mme Valéry était allongé dans son sang qu’elle avait perdu en abondance (elle devait passer trois mois à l’hôpital). Par deux fois elle avait perdu connaissance et l’on avait pu la ranimer qu’à grand peine, étant donné l’atmosphère irrespirable surchargée de fumée de poudre régnait dans le réduit.

Vers le milieu de la nuit, les S.S. s’aperçurent qu’il y avait encore des gens en vie dans la cave. Ils ouvrirent la porte, grenades en mains, et quand ils constatèrent qu’il y avait des blessés, ils hésitèrent à exécuter leurs criminels desseins. «doktor, demain matin» dit l’un d’eux, laissant si l’on peut dire en paix les époux Valéry et leurs compagnons qui vivaient des moments d’angoisse, que jamais plus les peuples ne permettront que l’on fasse revivre au monde.

Seconde Guerre Mondiale - Non ! Plus Jamais ça

                                    "Notre souci a été de retracer fidèlement ces événements, là où la chose s’est avérée possible et sur une synthèse des articles de presse parut depuis ces événements."

 

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