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Pendant que se déroulait le double assassinat, le beau-frère et oncle des massacrés, M. Marceau Balcaens, plombier zingueur de son état, se trouvait au WC.

Il venait à peine d’entendre le bruit de la fusillade que le caporal S.S. Ernst se présentait devant lui, revolver au poing, et lui intimait l’ordre de sortir.

Placé contre le mur en face de l’hitlérien qui s’apprêtait à l’abattre à côté des corps de son beau-frère et de son neveu, M. Balcaens ne se faisait aucune illusion sur son sort et fixait dans les yeux le S.S. assoiffé de meurtre. On ne saura jamais pourquoi la main de l’assassin trembla au point que les deux balles de revolver qu’il tira de quelques mètres ne firent qu’érafler la tête du plombier. Celui ci s’affaissa alors, faisant le mort. Une troisième balle tirée à bout portant à la hauteur des reins, ne devait pas non plus le blesser, ayant ricoché sur une pièce métallique qu’il portait par suite d’une descente d’estomac.

M. Balcaens, qui a traversé là une terrible épreuve, devait après être resté étendu le long du mur toute la journée, s’enfuir à travers champs, dès la nuit tombée avec sa femme, la veuve de M. Callens et la fiancée de son infortuné neveu. Ce n’est certainement pas sans trembler qu’il doit se remémorer la terrible journée qu’il passa le 25 mai à Beuvry, dans la maison qu’il habite 109, rue de Gand à Tourcoing.


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M. Marceau BALCAENS

Seconde Guerre Mondiale - Non ! Plus Jamais ça

                                    "Notre souci a été de retracer fidèlement ces événements, là où la chose s’est avérée possible et sur une synthèse des articles de presse parut depuis ces événements."

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