«Nous les avons tenus pendant 56 heures» nous a dit un des anciens du 512 ème Régiment d’Infanterie Régionale, M. Gaston Grébert, domicilié place des Martyrs à Beuvry qui faisait partie des trois sections chargées de tenir deux kilomètres de front le long du canal entre les ponts de Gorre et de la Croix de Fer à Essars.

Les soldats du 512 ème n’avaient que leurs fusils Lebel pour lutter contre les mitraillettes et l’artillerie de l’adversaire.

Dans la soirée du samedi 25 mai, le P.C. se replia à la ferme Gouillard au Hamel. C’est de là qu’envoyée en patrouille de nuit, la section de M. Grébert fut faite prisonnière par un groupe important d’allemands qui, ayant franchi le canal , les avaient encerclés. Les Français n’avaient, à ce moment là qu’une seule cartouche dans leur fusil pour se défendre.

Durant les trois jours de combat, le 512 ème R.I. perdit trois hommes, le sous-lieutenant Chevat, l’adjudant Berton et un soldat.

A Beuvry les pertes des alliés avaient été sérieuses : 51 cadavres de militaires français et anglais devaient être dénombrés après la bataille au cours de laquelle les Allemands perdirent trois jours précieux dans leur avance sur Dunkerque.

Seconde Guerre Mondiale - Non ! Plus Jamais ça

                                                        "Notre souci a été de retracer fidèlement ces événements, là où la chose s’est avérée possible et sur une synthèse des articles de presse parut depuis ces événements."