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67 civils massacrés, des dizaines de fermes et de maisons volontairement incendiées, tel est le tragique bilan laissé derrière leur passage à Beuvry, les 24 et 25 mai 1940 par les bandits hitlériens du 33 ème Régiment de la division S.S. DAS REICH.

Un jour de février 1943, année où la résistance et particulièrement les vaillants F.T.P.F. de Beuvry avaient déjà payé cher à l’occupant ses crimes de 1940, les Beuvrygeois qui prenaient l’écoute à leur poste de radio d’une des émissions de Londres, entendirent la voix du speaker, Jean Gignebert, cette phrase qui les toucha particulièrement :

«Habitants de l’Artois, vous êtes vengés, la division S.S. Das Reich qui vous causa tant de mal en 1940 a été anéantie à Stalingrad».

Le lendemain, de nombreux drapeaux tricolores flottaient sur les toits des maisons de Beuvry. Les allemands chargèrent leur exécutant servile, le sinistre commissaire TERY de les faire enlever un par un.

L’hitlérien TERY, qui avait sur la conscience la déportation et la mort de nombreux patriotes, devait tomber deux mois plus tard sous les balles de F.T.P.F. dirigés par le valeureux Jean Lefebvre.

Mais tous les tueurs S.S. qui passèrent à Beuvry en 1940, ont-ils vraiment expié ? Quand on sait que dans l’armée, les mutations d’effectifs sont fréquentes, on peut se demander si le caporal S.S. Ernst et ses sinistres compagnons ne coulent pas encore des jours paisibles quelque part en Allemagne ? blanchie par sa «dénazification». Ce n’est pas sans un sursaut de révolte que les Beuvrygeois émettent cette idée en pensant que l’on a été loin de mettre tout en œuvre pour retrouver les assassins. Ce ne doit pourtant pas être bien difficile de découvrir un des hommes qui firent partie en 1940 du 33 ème Régiment de la division DAS REICH.

Tout doit être mie en œuvre pour retrouver les tueurs S.S, et quand on pense qu’après avoir massacré Henri Callens et son fils, le sinistre Ernst disait à la pauvre mère et veuve qui hoquetait de douleur : «en Pologne, nous avons fait autre chose que çà», l’on frémit d’indignation en pensant que de tels monstres, s’ils sont encore en vie, n’ont même pas été inquiétés.

Seconde Guerre Mondiale - Non ! Plus Jamais ça

                                "Notre souci a été de retracer fidèlement ces événements, là où la chose s’est avérée possible et sur une synthèse des articles de presse parut depuis ces événements."

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