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La culture et l'industrie du lin introduites dans la région vers 1715 occupaient jadis la plus grande partie de la population ouvrière, elles ont disparu à peu près complètement. Les teilleurs de lin, " les équangueux " sont devenus houilleurs du jour ou du fond.

Implantée dans le pays depuis 60 ans environ, la culture de la betterave industrielle était en 1870, à l'apogée de son développement, de son rendement et partant de ses plus beaux bénéfices. Depuis lors cette culture a traversé une crise dont elle n'est pas encore complètement relevée. Cependant le tiers des terres de la localité est encore occupé annuellement par cette plante vendue surtout aux distillateurs de la région.

Avec ses deux cultures il convient de signaler celle de la chicorée à café. Depuis trois ans cette racine est vendue à M M Michel-Marie qui la transforme dans leur établissement du Beau-Marais pour la livrer au commerce sous l'étiquette de "Chicorée des Charitables"

Ces trois cultures occupent chaque année avec le blé, l'avoine et les prairies artificielles plus des neuf dixièmes des 1200 hectares de terre labourables de la Commune.

Deux modes d'exploitation sont adoptés depuis de longues années par les cultivateurs de la localité, le fermage et la gestion directe par le propriétaire. En 1880 les bonnes terres se louaient 250 francs l'hectare, de nos jours ce taux est dédoublé.

Le travail des mines étant plus rémunérateur que celui des champs la plupart des ouvriers ont délaissé les occupations agricoles.

Aussi les cultivateurs ont -ils dû, pour l'exécution de leurs différents travaux, perfectionner et compléter leur outillage : semoirs, bineuses à betteraves, batteuses mécaniques avec divers systèmes de moteurs, moissonneuses et bon nombre d'instruments d'intérieur ont fait, depuis vingt ans, leur apparition dans les fermes d'une certaine importance.

Aujourd'hui que les bons ouvriers agricoles deviennent de plus en plus rares et par conséquent la main d'œuvre d'un prix très élevé les petits cultivateurs n'ont plus qu'à recourir à l'association, pour l'achat en commun d'instruments, d'engrais et de semences. Malheureusement on n'a pas encore réussi à les décider à entrer dans cette voie de progrès.

Les assolements proprement dits ne sont guère connus à Beuvry. Les cultivateurs adoptent plutôt une rotation spéciale pour chaque parcelle de terre. Cette façon d'agir leur donne d'assez bons résultats pourvu toutefois qu'ils aient soin de ne cultiver les plantes industrielles en plus ou moins grande quantité que selon l'abondance des engrais et le capital d'exploitation dont ils disposent.

Une bonne moitié du marais qui faisait partie du territoire a été desséchée et cultivée depuis 1850. L'autre moitié demeure inculte et ne pourrait d'ailleurs être mise en culture sans y exécuter d'onéreux travaux d'assainissement. Avant d'être mis à sec ce grand clair, comme on l'appelait alors, formait un étang de 1200 mètres de longueur sur 140 mètres de largeur.

 

Extrait de la monographie de Beuvry de M. Tillier, instituteur - 1900

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