La première mention d’une chapelle à Quinty est datée de 1615 à l’occasion de la procession qui réunit les confrères de Béthune et de Beuvry avec leur clergé et Messieurs de Coupigny à la chapelle de St Eloi des champs de Quinty. Les charitables de Beuvry avaient en main leur petite baguette fleurie et leur prévôt était revêtu d’une robille fort antique de damas rouge et un turban sur la tête de même étoffe (abbé El. Guilbert, Histoire de l’Antique confrérie des Charitables de Saint Eloi de Béthune). Selon cet auteur la chapelle de Quinty était bâtie sur un tènement des seigneurs de Coupigny. Ces derniers seraient-ils les constructeurs de la chapelle ? Sa description succincte qu’en donne M. Daquin-Prou à l’abbé Guilbert au 20 éme siècle est-elle à retenir ?
Quoi qu’il en soit d’autres réunions des deux confréries eurent encore lieu à Quinty au 17 éme siècle et jusqu’aujourd’hui. Au moment de la Révolution la chapelle est vendue comme bien national le 4 février 1794 pour la somme de 1125 livres au citoyen Dufour, command de Louis Lefebvre, couvreur à Béthune et elle est rapidement démolie (A.D. du PdC, série Q) La reconstruction d’une nouvelle chapelle, propriété des deux confréries de Béthune et Beuvry, a lieu en 1827. Après démolition elle est reconstruite en 1880. Il s’agit de la chapelle actuelle qui est restaurée après les dégâts importants lors de la guerre 1914-1918. De 1641 à la Révolution de nombreux confrères sont signalés dans les décès des registres paroissiaux de Beuvry. Ne sont cités ci-après que les maïeurs et prévôts. 1641 Jacques Bourgois, maïeur 1657 Jacques Trufaut, 1er maïeur 1657 Eloi Dupont, 2éme maïeur ‘de la partie supérieure de la charité’ 1662 Jean Baret, maïeur 1685 Antoine Pénurel, prévôt en juin-juillet. Philippe Campaigne, prévôt en août-septembre 1686 Philippe Chuenne, maïeur 1688 Jacques Riche et Jacques Blanquart, anciens maïeurs 1699 Pierre Leblanc et Charles Derogelle, maïeurs 1716 Philippe Pénurel, prévôt 1720 Bon Duriez, 1er échevin, maïeur 1724 Robert Sénéchal, 1er maïeur 1729 Pierre-Alexis Trinel, 1er maïeur ‘de la bande du Haut Beuvry’ 1730 Jean-François de Saint Jean, maïeur 1742 Jacques Picard, maïeur 1752 Antoine Turlure, maïeur 1756 Bathélémy Varlet, maïeur Plusieurs confrères, dignitaires ou non, sont inhumés dans l’église, dans la chapelle de Saint Eloi. On l’a vu, la confrérie comprenait deux sections, du Haut et du Bas Beuvry, qui avaient chacune deux maïeurs. Un seul prévôt dirigeait l’ensemble. Les deux sections assistaient ensemble à l’enterrement d’un confrère. La confrérie possédait un valet également fossier (fossoyeur) : Jean Poivre (1689), Jean Michez (1752),Joseph Michez (1757). Le caractère dévotionnel déjà évoqué dans la lettre de Pierre de Nogent, par la possibilité pour les hommes et les femmes d’entrer dans la confrérie, se perpétue aux 17 et 18émes siècles par l’inscription des nouveaux nés, avec versement d’une modeste offrande 6 deniers, un sol, exceptionnellement 8 sols (registres paroissiaux, baptêmes)
D’autres confréries purement dévotionnelles se retrouvaient dans l’église. Confrérie de Saint Nicolas. Jacques Trufault, 1er maïeur de St Eloi, décédé en 1657, en était le prévôt. Confrérie de Notre Dame du Mont Carmel. Le prévôt Philippe Deroyères est inhumé dans l’église en 1727. Prévôts également Joseph Thorel, + 1731 et Michel Dellice, inhumé dans la chapelle N-D (chœur nord) en 1739. Confrérie de Saint Antoine. Le prévôt Philippe Campagne est inhumé dans l’église, près du banc de St Antoine, en 1753. Confrérie de la lampe du St Sacrement, Philippe Choquet, prévôt, + 1752 (Beuvry, registres paroissiaux).
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